Donc je commence une petite histoire sur un sujet que chéri beaucoup : la 2nd guerre mondiale.
Le vent chaud du Sirocco s'engouffrait dans les cheveux soyeux de Carla qui s'empressa de décoller de la main,une mèche rebelle qui s'était collée sur ses lèvres humides. Ce même vent faisait plissé ses doux yeux verts, il faisait à peine jour. Elle passa devant une mercerie qui semblait tout aussi abandonnée et délabrée que l'immeuble en face, elle roula jusqu'à une pancarte blanche aux écritures orangées qui disait :
"Parc à jeux
-Réservé aux enfants-
INTERDIT AUX JUIFS"
Elle poussa un soupir de consternation et continua son chemin, elle se sentait tellement impuissante face au sort de ces doux êtres innocents qu'étaient les enfants juifs. C'était injuste et arbitraire.
La jeune fille s'apprêta à passer un pont sur lequel rare était les voitures qui roulaient, puis longea la Seine jusqu'à l'épicerie Paul.
Elle fut lassée de son tour de vélo et fit demi-tour, elle repassa par le même chemin qu'à l'aller, les même commerces, les même parcs, les même pancartes antisémites,les mêmes ponts, rien avait changé. Rien sauf elle ,elle qui était déterminée.
Quand elle arriva dans la cour tapissée de vigne vierge de son immeuble, la police était toujours là.